
TROISIEME DU TROPHEE MARIE-AGNES PERON (mini) ROMAIN BOUCHET, LA REVELATION
Personne ne l'attendait à pareille fête. Et pourtant, samedi matin, Romain Bouchet est monté sur la troisième marche du podium du Trophée MAP. Pas mal pour quelqu'un qui effectue ses premiers pas sur le circuit mini à la barre d'un vieux proto.
Il était heureux, Romain, samedi matin. Fatigué aussi. Mais toujours lucide... «J'espère que t'as bien écrit le nom de mon bateau: c'est Brazelleg avec un ?g? et pas avec un ?c?. Brazelleg, c'est le nom d'une tourelle qui marque l'entrée de la baie de Locmaria, à Groix. Là où j'ai passé une grande partie de mon enfance», s'empresse-t-il de préciser. Groix, c'est dans ce cadre magnifique qu'il a tiré ses premiers bords. En planche à voile et en kitesurf. Quand le vent soufflait trop fort, ces parents lui interdisaient de dépasser la fameuse tourelle de Brazelleg. Depuis, Romain a grandi. Son horizon s'est élargi. Le mini a remplacé la planche. Et, à 28 ans, il est libre d'aller au-delà de Brazelleg.
Les conseils de Duthil
Malgré sa gueule d'ange à faire du cinéma, Romain Bouchet n'est pas du genre à se prendre pour une star. Il se la joue modeste. Le garçon est parti de loin. Pour apprendre le métier, il a commencé par endosser le costume de préparateur. Pour des figaristes de renom comme François Gabart ou encore Fred Duthil, un ancien de la mini. «Quand j'ai dit à Fred que je voulais faire du mini, il m'a répondu ceci: ?Ne brûle pas les étapes. Il faut que tu prennes les choses dans le bon ordre. Commence par apprendre la tactique?». Alors, Romain s'est acheté un Laser. «Pendant un an et demi, j'étais au taquet au CN Lorient pour apprendre la tactique». Pour gagner sa vie, il avait des «petits jobs dans la voile, ici et là».
D'Auckland à Port-la-Forêt
Mais quand on est jeune, on a aussi envie de voyager, de changer d'air. D'apprendre et de voir autre chose. Alors, ce sera un billet «aller simple» pour la Nouvelle-Zélande. A Auckland, il frappe à la porte du célèbre chantier Cookson Boats. «Pendant un an, j'ai appris à faire de la strat' sur les bateaux». Toujours utile sur un mini. Retour en Bretagne. Il vient de récupérer le proto n°454, un plan Dejeanty datant de 2003. Un bon bateau qui demande à être boosté. «Tout l'hiver, j'ai été hébergé chez Mer Agitée, l'écurie de Michel Desjoyeaux. Il m'a permis de travailler sur mon bateau. Pendant quatre mois, j'en ai passé des heures et des heures à bosser dessus».
Le Mini-Fastnet à suivre
Le résultat en valait la peine. Treizième du Trophée MAP 2009 et 3e cette année. Riecher, le vainqueur: «Il va très vite ce petit jeune-là» et Le Brec: «c'est un avion dans le petit temps» ont eu du fil à retordre avec le skipper de «Brazelleg» qui ne demande qu'à remettre ça. Notamment sur la Transat 6.50 en 2011. A condition de trouver un partenaire. Le week-end prochain, Romain Bouchet sera au départ du Mini-Fastnet avec Yannick Le Clech, un autre touche-à-tout qui navigue sans complexe.
Personne ne l'attendait à pareille fête. Et pourtant, samedi matin, Romain Bouchet est monté sur la troisième marche du podium du Trophée MAP. Pas mal pour quelqu'un qui effectue ses premiers pas sur le circuit mini à la barre d'un vieux proto.
Il était heureux, Romain, samedi matin. Fatigué aussi. Mais toujours lucide... «J'espère que t'as bien écrit le nom de mon bateau: c'est Brazelleg avec un ?g? et pas avec un ?c?. Brazelleg, c'est le nom d'une tourelle qui marque l'entrée de la baie de Locmaria, à Groix. Là où j'ai passé une grande partie de mon enfance», s'empresse-t-il de préciser. Groix, c'est dans ce cadre magnifique qu'il a tiré ses premiers bords. En planche à voile et en kitesurf. Quand le vent soufflait trop fort, ces parents lui interdisaient de dépasser la fameuse tourelle de Brazelleg. Depuis, Romain a grandi. Son horizon s'est élargi. Le mini a remplacé la planche. Et, à 28 ans, il est libre d'aller au-delà de Brazelleg.
Les conseils de Duthil
Malgré sa gueule d'ange à faire du cinéma, Romain Bouchet n'est pas du genre à se prendre pour une star. Il se la joue modeste. Le garçon est parti de loin. Pour apprendre le métier, il a commencé par endosser le costume de préparateur. Pour des figaristes de renom comme François Gabart ou encore Fred Duthil, un ancien de la mini. «Quand j'ai dit à Fred que je voulais faire du mini, il m'a répondu ceci: ?Ne brûle pas les étapes. Il faut que tu prennes les choses dans le bon ordre. Commence par apprendre la tactique?». Alors, Romain s'est acheté un Laser. «Pendant un an et demi, j'étais au taquet au CN Lorient pour apprendre la tactique». Pour gagner sa vie, il avait des «petits jobs dans la voile, ici et là».
D'Auckland à Port-la-Forêt
Mais quand on est jeune, on a aussi envie de voyager, de changer d'air. D'apprendre et de voir autre chose. Alors, ce sera un billet «aller simple» pour la Nouvelle-Zélande. A Auckland, il frappe à la porte du célèbre chantier Cookson Boats. «Pendant un an, j'ai appris à faire de la strat' sur les bateaux». Toujours utile sur un mini. Retour en Bretagne. Il vient de récupérer le proto n°454, un plan Dejeanty datant de 2003. Un bon bateau qui demande à être boosté. «Tout l'hiver, j'ai été hébergé chez Mer Agitée, l'écurie de Michel Desjoyeaux. Il m'a permis de travailler sur mon bateau. Pendant quatre mois, j'en ai passé des heures et des heures à bosser dessus».
Le Mini-Fastnet à suivre
Le résultat en valait la peine. Treizième du Trophée MAP 2009 et 3e cette année. Riecher, le vainqueur: «Il va très vite ce petit jeune-là» et Le Brec: «c'est un avion dans le petit temps» ont eu du fil à retordre avec le skipper de «Brazelleg» qui ne demande qu'à remettre ça. Notamment sur la Transat 6.50 en 2011. A condition de trouver un partenaire. Le week-end prochain, Romain Bouchet sera au départ du Mini-Fastnet avec Yannick Le Clech, un autre touche-à-tout qui navigue sans complexe.
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